Fiscalité : 3 conseils pour bien déclarer ses revenus fonciers
Afin de réduire l’imposition sur les revenus fonciers, il existe quelques règles à suivre. Comment choisir le meilleur régime fiscal, comment profiter du « déficit foncier » et quand faire ses déclarations ? Toutes nos réponses ici.
Régime réel ou micro foncier : que choisir ?
Dès qu’un propriétaire loue son bien immobilier nu (sans fourniture de mobiliers), il perçoit des loyers appelés « revenus fonciers ». Puisqu’ils sont imposables, ces revenus devront être déclarés à l’administration fiscale. Il existe deux régimes différents d’imposition des revenus fonciers : le régime micro-foncier ou le régime réel.
Pour connaître le revenu brut d’un bien immobilier, un petit calcul est nécessaire : comptabiliser tous les loyers encaissés par le propriétaire et soustraire les charges qui incombent au locataire (dépenses courantes, d’entretien du bien, etc.). Ensuite, il faut additionner les dépenses effectuées habituellement par le propriétaire, mais mises à la charge du locataire, comme indiqué sur le bail résidentiel ou d’habitation (taxe foncière, redevances relatives à un service que le locataire utilise, etc.). Pour finir, les subventions et/ou indemnités perçues seront ajoutées à la somme de ces données.
Fiscalité des revenus fonciers
Lorsque le revenu brut de votre bien (ou de plusieurs de vos biens mis à la location) est inférieur à 15 000 euros (hors charges pour l’ensemble du foyer fiscal), le régime micro-foncier s’applique automatiquement. Toutefois, certains types de logements ne sont pas éligibles au régime micro-foncier. C’est le cas des monuments historiques ou des biens bénéficiant d’un régime de déductions fiscales particulier (Pinel, Denormandie, etc.). L’avantage du régime micro-foncier c’est qu’il est applicable quelle que soit la durée de location au cours de l’année.
Au-delà de 15 000 euros de revenu brut foncier, il faudra opter pour le régime réel. Toutefois, il est possible d’opter pour celui-ci même si les revenus fonciers ne dépassent pas 15 000 euros, en remplissant une déclaration de revenus fonciers N°2044. Valable durant 3 ans, cette déclaration sera ensuite reconduite annuellement par le dépôt d’un nouveau formulaire. Attention à bien vérifier que cela soit plus favorable pour le contribuable. Pour cela, rien de mieux que de faire appel à un expert-comptable afin de ne pas commettre d’erreur.
Tout savoir sur le déficit foncier pour pouvoir en profiter
Pour entretenir de manière régulière son bien immobilier, le propriétaire bailleur d’un logement peut choisir d’entreprendre des travaux. En faisant cela, le propriétaire pourra remettre graduellement à niveau la valeur vénale de son bien. Par exemple, il peut choisir de lutter contre l’obsolescence des matériaux utilisés ou préférer améliorer la performance énergétique de son logement. Cette dernière solution est d’ailleurs encouragée par l’administration fiscale par le biais de ce que l’on appelle « déficit foncier ».
Si les recettes sont supérieures aux charges, le revenu foncier se traduira par un bénéfice net foncier. Il est soumis au barème progressif, à la CSG (Contribution sociale généralisée), à la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale) et aux différents prélèvements sociaux. Ce revenu foncier s’agrègera au revenu global du propriétaire-bailleur.
En revanche, lorsque les recettes sont inférieures aux charges, nous sommes face à un déficit net foncier. Particulièrement adapté aux biens issus du marché secondaire et nécessitant des travaux importants, ce mécanisme est imputable sur le revenu brut global de l’année.
Fiscalité et défiti foncier : comment bien déclarer
Le déficit net est plafonné à 10 700 euros par an. Toutefois, pour un logement relevant de la déduction « Périssol(1) » ou « Cosse(2) », et dans le cadre d’une convention avec l’Anah (Agence nationale de l’habitat), cette limite et portée à 15 300 euros. Par ailleurs, pour les logements étiquetés F et G, la loi de Finance 2023 propose de doubler le plafond pour tous travaux d’isolation entrepris sur la période 2023-2025.
Avec tous nos conseils, la déclaration de vos revenus locatifs n’a plus de secret pour vous ! Toutefois, si vous avez le moindre doute et que vous souhaitez réduire l’imposition sur vos revenus fonciers, il est fortement recommandé de faire appel à un expert-comptable. En effet, à cause de nombreuses subtilités pouvant jouer en faveur ou défaveur d’un contribuable, un professionnel de la comptabilité sera plus à même de vous trouver les meilleures optimisations.
(1)Dispositif permettant une déduction des revenus fonciers d’un pourcentage du prix d’acquisition du bien
(2)Dispositif permettant de bénéficier d’avantages fiscaux sur des revenus locatifs à la condition de louer un logement avec un niveau de loyer abordable
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